Plus de la moitié de la population de la planète vit maintenant dans des villes où l’accès à la nature est limité. Pour l’Europe et l’Amérique latine, le chiffre est supérieur à 70%. Pourtant, le contact avec la nature présente de nombreux avantages pour notre santé physique et mentale. Pour en parler l’équipe de Natura e furesta à choisi de relayer un article de notre organisme référent : l’UNEP (Union Nationale des Entreprises du Paysage).
Les espaces verts améliorent aussi bien l’état de santé auto-déclaré des habitants que leur état diagnostiqué par un médecin. Plusieurs grandes raisons expliquent ce lien :
- les espaces verts encouragent l’activité physique (marche, sports en extérieur) ;
- ils améliorent la qualité de l’air ;
- ils réduisent le stress ressenti par la population ;
- ils renforcent le sentiment d’appartenance à la communauté.
Plusieurs études ont identifié une relation positive entre l’état de santé déclaré par les citadins et la proximité de leur logement avec des espaces verts. Ces études s’appuient sur des enquêtes régionales et nationales conduites auprès de plusieurs milliers, voire plusieurs centaines de milliers de personnes, ce qui leur confère une forte fiabilité statistique.
Une étude néerlandaise de 2006 de Maas, Verheij et al. « Green space, urbanity and health : how strong is the relation ? « a identifié une association positive entre la densité des espaces verts (dans un rayon de 1 et 3 kilomètres) et la santé générale renseignée par la population.
Une autre étude, réalisée en 2010 au Danemark par Stigsdotter, Ekholm et al., a interrogé plus de 11 000 adultes. Celle-ci a révélé que les personnes vivant à plus d’un kilomètre d’espaces verts ont déclaré un état de santé moins bon, une qualité de vie moins élevée et un stress plus important que les personnes ayant des espaces verts à moins d’un kilomètre de chez eux.
Sandrine Manusset et le cabinet Environnement et Société a réalisé une étude en mai 2010 pour Plante & Cité : « Les bienfaits du végétal en ville sur le bien-être et la santé humaine ». L’augmentation de l’activité physique, la baisse du niveau d’angoisse et l’augmentation du niveau de bien-être sont autant de conclusions allant dans le sens de l’indispensabilité des espaces verts de nos jours.
Une réduction des dépenses de santé
En favorisant les activités sportives et en améliorant la santé mentale, les espaces verts réduisent le risque d’apparition ou d’aggravation de nombreuses maladies. En conséquence, ils sont une source d’économies pour notre système d’assurance maladie. Un chiffrage * des économies de frais de santé lié à une augmentation de 10 % d’espaces verts dans une zone donnée estime à :
- 56 millions d’euros par an la réduction des dépenses liées au traitement de l’asthme ;
- 38 millions d’euros par an la réduction des dépenses liées au traitement de l’hypertension.Les espaces verts sont également associés à une moindre prévalence des maladies cardiovasculaires, des troubles musculo-squelettiques, des problèmes respiratoires, des migraines, des vertiges et du diabète.
Le lien de corrélation apparaît plus fort chez les personnes aux revenus modestes et chez les enfants. Au-delà d’un kilomètre, l’effet des espaces verts sur la santé s’estompe fortement. Cet effet positif des espaces verts sur la santé s’expliquerait avant tout par un apaisement des états de stress *.
Une incitation à l’activité physique
Les parcs, les aires de loisirs et les sentiers offrent un cadre agréable à la pratique de diverses activités physiques, comme la marche, les jeux collectifs ou la pratique de sports en extérieur. Or qu’il s’agisse d’une balade à allure lente ou d’un sport intense, une activité physique régulière est associée à des effets fortement positifs sur la santé. Elle réduit en effet le risque d’obésité ainsi que la prévalence de maladies telles que le diabète de type 2, les troubles cardiovasculaires et l’hypertension. Plus actifs, les individus bénéficient en outre d’une meilleure vitalité au quotidien.
Une étude de 2005, s’appuyant sur l’enquête « Large analysis and review of european housing and health status »,european housing and health status », réalisée en 2002-2003 dans huit régions européennes auprès de 6 900 adultes, a démontré que l’environnement résidentiel impactait sensiblement l’activité physique des citadins.
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